S.O.F.T.

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    « L’esprit d’improvisation est un défi
    au sens créateur « .

    Charlie Chaplin

    Voilà déjà un an que notre quotidien professionnel a muté…

    Télétravail pour certains, activité partielle (voire chômage partiel) pour d’autres ou présentiel malgré tout… des métiers qui se transforment rapidement, des compétences requises en perpétuel renouvellement, des méthodes de travail qui évoluent…

    Ces mutations ont une influence sur la manière d’appréhender nos métiers.

    Plus transversales et pérennes que les compétences techniques, les « compétences douces » ou soft skills apparaissent de plus en plus comme des atouts indispensables et prennent aujourd’hui une importance croissante dans l’entreprise.

    Elles révèlent les aptitudes des collaborateurs à agir et interagir avec leur environnement de manière agile et optimale, quels que soient le lieu et l’époque. La mobilisation de ces compétences est décisive pour faire face à des évolutions soudaines de notre environnement, comme l’a révélé la crise sanitaire.

    S’intéresser aux compétences douces, c’est s’intéresser à la capacité d’un collaborateur à faire face à la transformation rapide imposée par les avancées technologiques de ce début du XXI siècle.
    En 1987, on estimait la durée de vie moyenne d’une compétence technique à 30 ans. Aujourd’hui cette durée de vie a chuté : elle est désormais de 12 à 18 mois (OCDE – Organisation de Coopération & de Développement Économiques).

    En passant du champ exclusif du développement personnel (auquel on associait ces compétences jusque dans les années 2000) à celui de l’efficacité professionnelle, les soft skills ont gagné leurs galons de compétences à développer par l’entreprise pour son propre bénéfice, ainsi que celui de ses collaborateurs.

    Le 1er Baromètre annuel des Soft-Skills réalisé au cours de l’été 2020 par CSP DOCENDI (469 répondants, voir leur profil dans les sources) peut se caractériser en 4 lettres :

    S comme… Solidité

    • Solidité de la tendance : le développement des soft skills en entreprise est considéré comme une tendance de fond par 84 % des répondants.

    • Solidité conférée aux entreprises : 51 % des répondants considèrent l’impact des soft skills comme important pour la performance de l’entreprise et 45 %, comme stratégique

    O comme Ouverture

    • Selon les répondants, les 4 soft skills le plus souvent sollicitées en entreprise sont l’adaptabilité, l’écoute, la communication et la coopération. Se nourrissant les unes les autres, elles marquent une ouverture à l’autre et au changement, constituant la clé de voûte d’actions et d’interactions réussies.

    F comme… Formation

    • Même si 70 % des personnes interrogées envisagent de programmer des formations aux soft skills dans les 12 prochains mois, ou de recommander à leur entreprise de le faire (pour les répondants non décisionnaires), elles ne sont que 43 % à attester la réalisation de formations dédiées depuis un an. 5 % de répondants indiquent que des formations seront déployées dans leur entreprise en 2021.

    T comme… Transformation (durable)

    • Transformation des modes de travail ou de management et des pratiques professionnelles : fortement engagées dans le management d’équipe (selon 62 % des répondants), plusieurs soft skills nourrissent une méta-compétence (c’est-à-dire une compétence articulant plusieurs compétences) considérée comme la plus sollicitée actuellement – l’adaptabilité. Une méta soft skill indispensable pour s’ajuster à de nouvelles façons de travailler – télétravail et travail collaboratif en tête.


    • D’autre part, transformation de l’entreprise elle-même : pour plus de la moitié des Directions Générales et Responsables Formation ayant répondu à l’enquête (et près de la moitié des RH), les soft skills jouent un rôle décisif dans l’accompagnement des transformations de l’entreprise. En terme d’impact de ces compétences sur la performance de l’entreprise, 51 % des répondants (toutes fonctions confondues) le considèrent comme « important », 45 % d’entre eux le jugeant « stratégique ».

    Mais même si la reconnaissance de ces soft skills est en marche, les répondants perçoivent majoritairement la direction/le management (74 %) et les contraintes budgétaires (67 %) comme le premier frein à leur développement. Le corollaire, sans doute, d’un manquement à en percevoir la dimension stratégique.

    La crise sanitaire semble jouer comme un catalyseur en faveur de cette dernière : près des trois quarts des acteurs professionnels interrogés jugent qu’elle rend les soft skills indispensables. Un sentiment partagé même par ceux qui ne les jugeaient pas stratégiques.


    Source :

    CSP Docendi > Premier Baromètre des Soft-Skills 2021

    > 28 % des répondants exercent au sein des ressources humaines (RH) ;
    20 % sont issus de la fonction formation (RF – responsables formation) ;
    19 % appartiennent à la direction générale (DG) ;
    33 % travaillent dans d’autres fonctions de l’entreprise – finance et comptabilité (7 %), marketing/commercial (6 %), R&D (6 %), production (5 %), informatique (4 %), communication (2 %), achat (1 %) et logistique (1 %)

    > 17 % d’entreprises de moins de 11 salariés (TPE) ;
    5 % d’entreprises de 11 à 249 salariés (PME) ;
    18 % d’entreprises de 250 à 999 salariés (Entreprises de taille intermédiaire) ;
    14 % d’entreprises de 1.000 à 4.999 salariés (Entreprises de taille intermédiaire) ;
    16 % d’entreprises de plus de 5.000 salariés (grandes entreprises)


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