« Pour positiver, il faut apprendre à écouter plutôt qu’à se raconter ».
(Jean Gastaldi)
Voilà 52 jours que nos vies sont différentes…
Nous avons tous été confrontés à des situations inédites, des imprévus qu’il a fallu gérer au quotidien avant qu’ils ne deviennent de nouvelles habitudes…
Certain.es d’entre nous se
sont replongés dans les programmes scolaires de primaire ou du collège, avec assiduité.
D’autres non.
Des passions pour des sujets aussi variés que la taille des bonsaïs, la
confection de gâteaux (presque) sans beurre, farine et sucre, les jeux de
société ou l’art de ne rien faire ont vu le jour…
Nous sommes passés par toutes les phases, comme déjà évoqué là…
Mais surtout, nous nous sommes écoutés…
Nous avons écouté le chant des oiseaux revenus, nos voisins au travers des balcons, des inconnu.es dans les queues devant les magasins, des podcasts : en un peu plus d’un mois de confinement, ils ont séduit 4% d’utilisateurs en plus. Selon les études Médiamétrie de 2019 et 2020, c’est un chiffre plus important que leur croissance annuelle habituelle en France.
Des nouveaux ont aussi vu le jour, comme celui de Suzanne (7 ans !) et de son Papa, Radio Velpo, 15 minutes, 4 fois par semaine avec des invités aussi variés que la famille Cantona, Gaëtan Roussel, Yves Camdeborde ou le Capitaine Haddock.
Ils devraient d’ailleurs se poursuivre après le 11 mai.
Il y a eu, au cours de ces deux mois, l’écoute attentive de l’indéniable progression de l’apprentissage du premier Prélude du « Clavier bien Tempéré » de Bach, jour après jour, quelque part dans une cour… Une note, toujours la même, le fa# de la 6° mesure, pose manifestement problème. Et un jour (le Jour 50), elle sonne parfaitement juste et là, on est heureux, même de loin, de partager cette réussite…
Même sans forcément intervenir, nous avons écouté avec attention. Pendant des visio-conférences, où, privés du langage non verbal, nous nous sommes concentrés sur les intonations et la prosodie.
Et comme dans une authentique conversation, nous nous sommes parfois surpris nous-mêmes, en réalisant que l’on savait sans savoir que l’on savait.
Dernièrement, nous avons écouté les inquiétudes dans notre entourage à l’idée de la suite, après le 11 mai : les transports, le retour au bureau, à l’école, avec ces nouvelles conditions sanitaires draconiennes…
Nous avons aussi écouté ceux qui adorent ce cocooning, leur découverte du télétravail et leur nouvelle organisation à la maison et qui aimeraient bien que cela devienne récurrent : selon une étude de Deskeo menée auprès de 2.915 professionnels durant le premier mois de confinement, 62% des personnes interrogées exprimaient clairement l’envie de continuer de travailler à distance après le 11 mai, même si près d’un Français sur deux (45 %) redoutait que leur employeur ne s’y oppose par culture du présentéisme (43 %) ou manque de confiance (17 %).
Ecouter avec attention… pour parler avec intention
Au moment où le retour à une vie moins confinée approche, une question est primordiale :
« Avez-vous aussi vraiment écouté dans votre contexte professionnel ? »
- Savez-vous dans quel état d’esprit sont vos équipes ?
- Comment elles se projettent dans « l’après » ?
- Quelle influence cette période a-t-elle eu sur leurs engagements et leurs motivations ?
- Comment ont-elles perçu votre
gestion de la situation ?
Plus globalement, avez-vous les éléments pour reprendre la « parole avec intention », en particulier sur votre « raison d’être », celle qui reflète vos valeurs, vos engagements dans la société au-delà de votre activité économique…
Dans la dernière édition du baromètre Edelman Intelligence (qui mesure l’état de la confiance accordée aux marques et les attentes des répondants dans le contexte de l’épidémie de Covid19), 20 % des Français déclaraient avoir récemment commencé à acheter une marque, guidés par la manière dont elle se comportait pendant l’épidémie.
Le jour d’après se construit aujourd’hui… dans ce même baromètre, 50 % des Français indiquaient que le comportement des marques dans le contexte actuel, déterminerait fortement leurs achats futurs…
Et vous ? quelles sont les attentes de vos clients ? quelles sont les valeurs pour lesquelles vous êtes reconnu, crédible, légitime ?
La première « Histoire de
Cogiter » a été publiée il y a 5 ans jour pour jour, le 7 mai 2015.
Son sujet était le concept
« d’indigénuité »…
Nous l’avons tous mise en œuvre durant ces 52 jours.
Il est désormais temps d’en tirer les enseignements pour la suite…