Et vous, conversez-vous avec votre assistant vocal ?

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    Une étude récente (janvier 2018) menée par Yougov auprès d’un échantillon représentatif de la population française, nous apprend que si près des 3/4 des Français connaissent le concept d’assistant vocal, 35% seulement savent réellement de quoi il s’agit.

    Le premier assistant vocal embarqué dans un Smartphone le fut par Apple en 2011.

    Depuis, tous les GAFA suivent le chemin.
    Google Home, ApplePod, Alexa/Echo d’Amazon, et bientôt Portal de Facebook, Djingo chez Orange…

    Concrètement, du fait de leur intégration dans de multiples appareils high-tech, 56% des français déclarent en posséder un.

     

    Mais pour quoi faire ?

     
    8% seulement déclarent s’en servir quotidiennement, 11% « souvent »….

    En tête de leurs usages figurent des recherches sur Internet (42%), d’itinéraires (30%) ou l’envoi de messages et l’émission d’appels (28%).

    Dans un futur proche, l’ensemble des appareils du quotidien devraient être capables de dialoguer avec leurs utilisateurs, et, parce que tous leurs goûts et habitudes auront été enregistrés et analysés, à même de proposer de nouveaux produits et services, allant du résumé des informations principales de la journée (Les Échos / Google Home) ou la transmission d’une liste de courses dans un magasin choisi pour la préparation d’une commande (Monoprix / Google Home de nouveau).

     

    On y va ou pas ?

     

    Toutefois, malgré ces perspectives de « facilitateur du quotidien », 65% des personnes interrogées n’auraient pas l’intention de s’équiper dans les 12 mois à venir.
    Au-delà des classiques freins à l’achat que sont la perception de l’utilité au quotidien et le prix, 23% des personnes interrogées citent la protection des données personnelles et l’hyperconnectivité des entreprises.

    A l’heure où le Règlement Européen de le Protection des Données va se mettre en place, subsiste effectivement la question de la collecte des données qui, tout en permettant l’échange humain-machine », offre aux marques un accès très large à notre quotidien.
    On a en mémoire le bug vite désamorcé de la première version de l’enceinte Google Home mini à l’automne dernier, qui enregistrait et envoyait aux serveurs de Google quasiment tout ce que l’enceinte entendait, sans l’accord de son propriétaire.

    Seconde limite encore au niveau d’un signal faible, le scénario de dépendance déçue…
    En exploitant la voix, moyen humain le plus naturel pour exprimer une pensée, ces assistants vocaux intelligents réduisent la distance émotionnelle entre nous, êtres humains et les objets que nous utilisons.
    Et plus cette voix s’approche de la voix humaine (comme celle à venir de l’assistant personnel de Google), plus l’empathie avec l’interlocuteur augmente, tout objet connecté qu’il soit !

    Ce scénario d’égal à égal peut engendrer de la déception : selon la théorie de la « vallée de l’étrange » (uncanny feeling ») du roboticien japonais Masahiro Mori (1970 !), plus l’objet ou robot s’approche de l’être humain, plus la moindre imperfection est jugée sévèrement car considérée comme une façon « étrange » d’agir … au moins dans un premier temps, jusqu’à son acceptation.

     

     

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